Motifs de la réinstallation

Un bref aperçu des raisons pour lesquelles certains réfugiés ne peuvent pas rentrer chez eux ou rester là où ils sont. Pour assurer leur sécurité, ils doivent être réinstallés dans un autre pays.

 

Femmes dans les situations à risque

Les femmes et les filles sont confrontées à des formes de persécution uniques ou liées à leur genre, y compris la violence sexuelle et fondée sur le genre, qui peuvent les contraindre à quitter leur pays d’origine. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) considère qu’une femme est dans une situation à risque si elle a des problèmes de protection propres à son genre et si elle ne bénéficie pas d’une protection efficace normalement assurée par les membres de sexe masculin de sa famille. Il peut s’agir de femmes monoparentales, de femmes non accompagnées ou de femmes accompagnées par des membres de leur famille (hommes et femmes).

Les femmes réfugiées sont également confrontées à des problèmes et à des défis uniques une fois qu’elles se trouvent dans un pays d’asile, notamment :

  • Accès inadéquat ou inégal aux soutiens et aux services.
  • Marginalisation et discrimination en raison de la situation des femmes et des filles dans le pays d’asile.
  • Inaccessibilité des moyens de subsistance et systèmes juridiques qui ne respectent pas les droits des femmes.
  • Violence sexuelle et fondée sur le genre.

Les femmes réfugiées du Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas (RDBV) peuvent avoir connu une ou plusieurs de ces difficultés au cours de leur parcours de réfugiée, ce qui peut signifier qu’elles sont particulièrement vulnérables et qu’elles ont besoin d’être réinstallées.

                                                 

 

Persécution des personnes LGBTQI ou ayant une orientation sexuelle ou une identité et expression de genre (OSIEG) diverse

Les réfugiés peuvent faire l’objet de persécutions, de menaces et de défis en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre et de leur expression de genre, notamment :

  • Violence et harcèlement, y compris de la part de membres de la famille, d’amis, des autorités et d’acteurs non étatiques.
  • Intolérance et discrimination en raison de normes culturelles et sociétales, y compris lors de la recherche de services et de soutiens, tels que le logement, les soins de santé et l’emploi.
  • Interrogations déplacées lors de la demande du statut de réfugié dans un pays d’asile.
  • Manque de protection de la part des autorités, détention arbitraire et exclusion sociale.
  • Lois criminalisant l’identité, l’expression et l’association de personnes LGBTQI ou ayant une OSIEG diverse.
  • Violence sexuelle et fondée sur le genre.

Ces difficultés peuvent persister tout au long de leur parcours de réfugié, même dans le pays d’asile, ce qui les rend particulièrement vulnérables et en besoin de réinstallation.

 

Opinions politiques

Les réfugiés peuvent être contraints de fuir leur pays parce qu’ils ont été persécutés en raison de leurs convictions, de leur identité, de leur expression ou de leur appartenance politiques. Cela comprend notamment les menaces, le harcèlement et la violence de la part des autorités et des acteurs non étatiques.

 

Minorités religieuses ou ethniques

Les personnes appartenant à certains groupes religieux ou à certaines minorités ethniques peuvent être ciblées, discriminées et persécutées par les autorités et des acteurs non étatiques dans leur pays d’origine. Les traitements auxquels elles sont soumises peuvent comprendre des menaces, du harcèlement, de la violence, une détention arbitraire, la torture et des exécutions sommaires.

Les réfugiés qui fuient leur pays d’origine pour ces raisons peuvent également être confrontés à ces difficultés tout au long de leur parcours, y compris dans le pays d’asile, ce qui peut limiter leur capacité à s’intégrer localement.

 

Déplacement en raison d’une guerre ou d’un conflit

Les réfugiés sont souvent déplacés en raison de conflits armés, y compris les guerres entre deux ou plusieurs pays et les conflits internes entre les forces gouvernementales et un ou plusieurs groupes armés.

La Syrie, l’Iraq, le Yémen, l’Afghanistan et l’Ukraine sont des pays qui ont récemment connu des conflits ayant contraint des réfugiés à fuir leur pays.

La nature précaire et dangereuse des conflits armés oblige les réfugiés à chercher la sécurité dans d’autres pays et les empêche de retourner vivre dans leur pays d’origine. Ils peuvent également ne pas bénéficier d’une protection physique et juridique suffisante dans le pays d’asile et n’avoir qu’un accès restreint aux droits sociaux et économiques ainsi qu’aux services et aux soutiens dont ils ont besoin.

Les réfugiés déplacés en raison de conflits doivent être réinstallés afin de pouvoir reconstruire leur vie dans la sécurité et la paix.

Défenseurs des droits de la personne

Les défenseurs des droits de la personne sont des personnes actives dans la lutte pour les droits de la personne, leur promotion ou leur protection, soit individuellement, soit collectivement avec d’autres. Les défenseurs des droits de la personne soulèvent de nombreuses questions liées à la promotion et à la protection des droits de la personne, notamment :

  • Le droit à la vie, à la dignité, à la liberté et à l’égalité.
  • L’accès aux droits sociaux, économiques et culturels tels que l’emploi, les soins de santé et un niveau de vie convenable.
  • La liberté de pensée, d’expression, de religion et d’association.
  • La primauté du droit et l’accès à la justice, en visant à l’abolition des exécutions sommaires, de la torture, et des arrestations arbitraires et des détentions.
  • La discrimination fondée le genre, l’orientation sexuelle, la race, la religion ou l’appartenance ethnique

Les défenseurs des droits de la personne peuvent protéger les droits de certains groupes, tels que les femmes, les personnes handicapées, les Autochtones et la communauté LGBTQI. Leurs activités peuvent comprendre la réalisation d’enquêtes, la collecte de renseignements sur les violations et la production de rapports afin de les porter à l’attention du public et des gouvernements, le soutien aux victimes et la préconisation de politiques et de mesures d’éducation et de sensibilisation.

Les défenseurs des droits de la personne peuvent être ciblés, harcelés et persécutés par les autorités et des acteurs non étatiques afin de les dissuader de poursuivre leurs activités. Les défenseurs des droits de la personne, ainsi que les membres de leur famille, sont la cible de représailles, d’arrestations et de détentions arbitraires, de torture, d’exécutions sommaires, de fausses accusations, de procès truqués et de condamnations inéquitables. Les défenseurs des droits de la personne peuvent ainsi être contraints de quitter leur pays d’origine et il peut être dangereux pour eux d’y retourner.